Suzan·ne et les sous-marins

A l'occasion de sa réflexion sur le force politique des démarches artistiques, Suzan·ne explore une expérience de coopération entre des Sans-Papiers, des artistes et des enseignantes.

Suzan·ne et les sous-marins

Épisode #2 déc. 2023

A l'occasion de sa réflexion sur le force politique des démarches artistiques, Suzan·ne explore une expérience de coopération entre des Sans-Papiers, des artistes et des enseignantes. Comment la relation s'est-elle tissée ? Comment se sont partagés pouvoirs et savoirs ? Et finalement, pourquoi se tourne-t'on vers le champ artistique quand on veut exister politiquement ?

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Suzan·ne et les sous-marins

Studio Baraka Grafika

L'écriture n'est pas seule à véhiculer des savoirs, des histoires, des récits. L'image peinte, la notation musicale, la mise en scène d’un texte sont autant de formes d'écritures plongeant leurs racines dans un désir, un besoin, une nécessité de trace. De transmission.De reconnaissance. Si les auteurs et autrices sont bien souvent des individus, comment cela se passe-t-il dans les créations collectives ?

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Pour Suzan·ne, l’écriture n’est pas seule à véhiculer des savoirs, des histoires, des récits. L’image peinte, la notation musicale, la mise en scène d’un texte sont autant de formes d’écritures plongeant leurs racines dans un désir, un besoin, une nécessité de trace. De transmission.

Plus profondément, Suzan·ne soutient que les pratiques artistiques sont un chemin d’accès au politique.

Travailler dans l’éducation permanente implique de se doter d’une boussole qui indique la direction de l’équité : le partage équitable du pouvoir et des savoirs. La lutte permanente pour leur dé-hiérarchisation au profit d’autres formes de coopérations.

Son expérience de compagnon de route auprès des sans-papiers lui a permis.e de découvrir une expérience de coopération entre des enseignant.e.s, des artistes, et des sans-papiers.

Comment la relation s’est-elle tissée ? Comment se sont partagés pouvoirs et savoirs ? Et finalement, pourquoi se tourne-t’on vers le champ artistique quand on veut exister politiquement ?

Les invité·es

Pour éclairer ces questions, Suzan·ne a rencontré :

Le studio Baraka Grafika

Amandine Bertholet, Simon Boillat, Augustin David, Thierno Dia, Alberto Isifin Tchama, Halidou Ouandaogo, Margot Preham, Mamadou Taslim Diallo

L’ESA Saint-Luc de Bruxelles

Thisou Dartois et Cécile Dujardin

L’ERG

Florence Delhaye

Exil.s & Création.s

Milady Renoir et Modou Ndiaye

Références

Exil.s & Création.s à l’initiative des Sans-Papiers

Le projet EXIL(S) et CREATION(S) est né des constats posés par les membres, artistes ou pas, de la Voix des Sans-Papiers de Bruxelles et du Comité des Femmes Sans-Papiers.

Les personnes sans-papiers, artistes ou pas, sont souvent sollicitées pour participer à des projets artistiques autour de leurs vécus : pièces de théâtre, documentaires, projets participatifs, résidences, œuvres collaboratives, etc.

Intuitivement, on peut penser que c’est inévitablement pour un mieux, que cela permet à leur combat de prendre plus de place dans le débat public.

Pourtant le constat de nombreuses personnes sans-papiers qui participent à ces projets est globalement celui d’un échec. Entre récupération, promesses de visibilité, esthétique aliénante, opacité des procédés de production, instrumentalisation des vécus et solidarité de surface, la liste des écueils et des déceptions est longue.

Ces collectifs ont été rejoints par des personnes avec papiers, des collectifs et des institutions pour influencer cette situation et définir, selon les termes des exilé·es, une éthique de la collaboration.

Tout au long des différentes rencontres, les personnes interviewées font référence à une charte. Cette charte a pour objet l’éthique de la relation soutenue par Exil.s et Création.s. C’est une balise essentielle pour toute personne, organisation qui souhaite s’engager dans des projets artistiques avec des personnes sans papiers. Elle est à disposition uniquement au sein d’une conversation, d’une transaction engagée.
Facebook : Exil.s & Création.s

VSP (Voix des Sans Papiers) est un collectif de cinq occupations à Bruxelles et une occupation à Liége.
Outre Exil(S) et Création(S) et le Studio Baraka Grafika, VSP-Bruxelles a initié le projet Y EN A MARRE ! Ce projet organise la mise en lien d’une personne avec papiers avec une personne de VSP, ainsi que des séances d’informations, d’échange d’expériences, de ressources, de pratiques entre accompagnant.e.s et des moments de formations avec des professionnel.le.s de défense des droits.
Facebook : La Voix Des Sans Papiers Bruxelles
Mamadou Taslim Diallo & Modou Ndiaye :

Le Studio Baraka Grafika est un collectif de 8 auteurices avec et sans papiers qui créé des BD à 8 mains. Ces BD racontent le voyage des personnes exilées.
Instagram : baraka_grafika

Le Comité des Femmes-Sans-papiers est un collectif de femmes de différentes origines qui partagent difficultés, expériences et connaissances. Elles essaient de trouver des solutions pour faciliter la vie sans papiers et sans droits. Elles prennent la parole en créant leurs propres manifestations et évènements afin de toucher la population belge.
Facebook : Comité des Femmes Sans-Papiers

La Coordination des Sans-papiers de Belgique
La Coordination des Sans-papiers de Belgique est un réseau autonome de tous les collectifs de Sans-papiers en lutte à Bruxelles et en Belgique. Le but de la coordination est de soutenir les actions indépendantes de chaque groupe et de faire des actions en commun.
site : sanspapiers.be

Exil.s & Création.s à ESA Saint-Luc (école supérieure d’enseignement artistique) et l’ ERG (école de recherche graphique) à Bruxelles.

En articulation étroite avec Exil·s et Création·s, un projet spécifique aux écoles supérieures des arts, PUZLP, a été mis en place en 2022.

Cofinancé par le programme Erasmus + (programme de l’Union destiné à soutenir l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport en Europe) , il rassemble quatre partenaires : l’ANdéA (association nationale des écoles supérieures d’art et design publiques en France), l’ESA Saint-Luc Bruxelles, l’ERG et l’Atelier des artistes en exil (France).

Dans ce cadre, les écoles supérieures d’art, tant belges que françaises, sont invitées à mener pendant un an une réflexion collective qui tienne compte de leurs contextes accompagnées des premiers et premières concerné·es, mettre en commun leurs pratiques respectives (juridiques, politiques et éthiques), faire un état des lieux des difficultés rencontrées et renforcer ainsi les capacités de leurs équipes.

PUZLP inclut également un volet d’expérimentations pédagogiques sous forme de workshops menés à l’ESA Saint-Luc ainsi que d’une expérience pédagogique de co-enseignement à l’erg.

stluc-bruxelles-esa.be
wiki.erg.be
andea.fr
aa-e.org

Associations citées lors des différentes rencontres

Les Ateliers du Toner sont des ateliers coopératifs d’auto-édition installés à Bruxelles.
ateliersdutoner.com

L’A.R.E.S est l’académie de recherche et d’enseignement supérieur, la fédération des établissements d’enseignement supérieur francophones de Belgique.
ares-ac.be

La Plade et Zone de droits sont des plate-formes de collectifs d’étudiants étrangers et d’étudiantes étrangères non-européens qui soutiennent ces étudiants dans leurs démarches

Mentor Escale accompagne les MENA et ex-MENA dans leur cheminement vers l’autonomie. Les Mineurs Étrangers Non Accompagnés (MENA) sont des jeunes exilés de moins de 18 ans qui arrivent en Belgique sans parents ni tuteurs légaux.
mentorescale.be

Auteurs cités lors des différentes rencontres

Olivier Marboeuf est auteur, poète, performeur, commissaire d’exposition indépendant et producteur de films. Fondateur avec Yvan Alagbé des éditions Amok (aujourd’hui Frémok), il a été de 2004 à 2018, directeur artistique de l’Espace Khiasma, centre d’art visuel et de littérature vivantes aux Lilas (proche banlieue de Paris).

Achille Mbembe est historien, politologue et enseignant universitaire camerounais. Ses principaux centres d’intérêt sont la politique, les sciences sociales, l’anthropologie, et l’histoire, dont l’histoire de l’Afrique.

Mathieu Édouard Glissant est un romancier, poète et philosophe français né le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie en Martinique et mort le 3 février 2011 à Paris.

 

Contact

Les cartnets de Suzan·ne est un projet du CESEP

Centre socialiste d’éducation permanente ASBL
Rue de Charleroi 47
1400 Nivelles

 

 

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